Tout sur les VE : Faire la transition vers les véhicules électriques

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Scott Boyd

octobre 15, 2019

Voyage et mode de vie

Le gouvernement du Canada s’est engagé à réduire les émissions totales de gaz à effet de serre (GES) de 40 % par rapport aux niveaux de 2005. L’échéancier pour y parvenir est fixé à 2030, ce qui peut sembler loin, alors que c’est à peine dans 10 ans! L’objectif prévu d’ici 2050 est encore plus ambitieux, car il vise à réduire les émissions à long terme de 80 % par rapport aux niveaux de 2005.

L’un des secteurs sur lesquels le gouvernement compte pour atteindre ces objectifs rigoureux est celui des transports. Les véhicules privés et commerciaux représentent actuellement 24 % des émissions de GES du Canada, la moitié de toutes les émissions provenant des véhicules légers.

Le gouvernement a donc ciblé les véhicules privés, car ils peuvent contribuer grandement aux réductions globales. Il existe actuellement plusieurs programmes fédéraux et quelques-uns au niveau provincial qui proposent des incitatifs pour aider les Canadiens à troquer leurs véhicules à combustion interne pour des modèles à zéro émission ou VZE comme on les appelle souvent.

Incitatifs gouvernementaux

Bien que les prix aient diminué au cours des dernières années, les VZE coûtent encore plusieurs milliers de dollars de plus que les modèles comparables avec des moteurs à essence standards. En plus de choix limités et d’un manque général de connaissances sur les VZE, les prix sont jugés être l’obstacle principal à une plus grande adoption des VZE.

Pour aider à combler l’écart de prix, le gouvernement fédéral a récemment lancé un nouveau programme qui offre des rabais allant jusqu’à 5 000 $ à l’achat de VZE admissibles, et les résultats préliminaires sont positifs. Pour le premier semestre de 2019, les ventes de VZE ont augmenté de 30 % par rapport à la même période l’année d’avant, et les VZE représente désormais 3 % de toutes les ventes de véhicules neufs au Canada. Pour vous renseigner davantage sur les véhicules admissibles aux incitatifs, veuillez consulter le site Web du gouvernement du Canada.

Malgré cela, ces résultats sont encore loin des objectifs fixés par le gouvernement, lesquels prévoient que 10 % de tous les nouveaux véhicules légers vendus soient des VZE d’ici 2025. Le pourcentage passe à 20 % d’ici 2030 et à 100 % d’ici 2040. Pour l’instant, ces cibles de vente sont volontaires. Mais comme l’indique un rapport gouvernemental fourni par le Conseil consultatif sur l’action climatique, le gouvernement fédéral devrait « être prêt à mettre en œuvre des cibles de vente obligatoires, si les mesures volontaires ne s’attaquent pas suffisamment aux problèmes d’approvisionnement ».

Types de véhicules à zéro émission

Un véhicule à zéro émission est défini comme pouvant fonctionner sans produire d’émissions de gaz d’échappement. Bien qu’un VZE puisse également être équipé d’un moteur à combustion conventionnel comme solution d’appoint pour prendre le relais des batteries ou faire fonctionner une génératrice pour recharger les batteries, le véhicule doit pouvoir fonctionner sans utiliser le moteur à essence pour être vraiment considéré comme un VZE.

Au Canada, on peut à présent acheter quatre types de véhicules à zéro émission :

1. Véhicule électrique à batterie (VEB) – Un VEB est alimenté exclusivement par des batteries rechargeables et n’est pas équipé d’un moteur à combustion interne. Les batteries sont utilisées pour stocker l’électricité qui alimente ensuite un ou plusieurs moteurs électriques.

2. Véhicule électrique hybride rechargeable (VEHR) – Un VEHR fonctionne avec un moteur électrique alimenté par des batteries qui peuvent être rechargées simplement en branchant le véhicule sur le réseau électrique. En plus du moteur électrique, les VEHR sont également équipés d’un moteur à essence qui peut prendre la relève lorsque les batteries sont déchargées.

3. Véhicule électrique hybride (VEH) – tout comme les VEHR, les VEH sont également équipés de moteurs électriques et à essence. Mais contrairement aux VEHR, les VEH n’ont pas besoin d’être branchés pour recharger les batteries. Les VEH utilisent plutôt le freinage régénératif pour recharger leurs batteries.

Le freinage régénératif est l’énergie qui se produit lors du freinage. Cette énergie est ensuite utilisée pour recharger les batteries du véhicule. Ce n’est toutefois pas aussi efficace que le branchement pour maintenir la charge des batteries. C’est pourquoi les VEH obligent habituellement à utiliser le moteur à essence plus souvent que les VEHR.

4. Véhicule électrique à pile à combustible (VEPC) – Les VEPC sont alimentés par une pile à combustible contenant de l’hydrogène et de l’oxygène. Lorsque ces deux éléments sont combinés, la réaction qui en résulte crée de l’électricité qui peut alimenter des moteurs électriques. Il s’agit d’un processus très efficace, l’eau étant la seule émission, mais le manque de stations de ravitaillement en hydrogène est le défi principal qui empêche les VEPC de devenir une option plus populaire.

Considérations relatives à la recharge

Si vous envisagez d’utiliser un véhicule électrique à batterie ou un véhicule électrique hybride rechargeable, vous devez connaître vos options pour recharger les batteries. Comme indiqué, il suffit de brancher les VEB et les VEHR au réseau électrique standard pour recharger la batterie. Mais il existe différents types de systèmes de recharge, chacun déterminant en fait la rapidité avec laquelle vous pouvez recharger votre VZE.  

Bornes de recharge de niveau 1

Une borne de recharge de niveau 1 ne nécessite qu’une prise de courant domestique standard de 120 volts, ce qui en fait la prise de courant la moins chère à installer. Mais les bornes de recharge de niveau 1 sont également les plus lentes et, selon votre véhicule, vous pouvez vous attendre à ce que cela donne seulement 6 à 8 kilomètres d’autonomie par heure de recharge.

Si votre trajet est assez court et qu’une nuit suffit à recharger complètement votre batterie, une borne de recharge de niveau 1 peut vous convenir amplement. Mais si vous avez besoin d’un système plus efficace, vous devrez envisager d’opter pour une borne de recharge de niveau 2.

Bornes de recharge de niveau 2

Une borne de recharge de niveau 2 nécessite un circuit de 240 volts, semblable à celui d’une cuisinière ou d’une sécheuse, ce qui permet de l’installer dans la plupart des maisons. Sa plus grande capacité de recharge signifie que vous pouvez obtenir environ 40 kilomètres d’autonomie par heure de recharge.

Selon la difficulté de l’installation et l’équipement que vous choisissez, vous pouvez vous attendre à débourser entre 1 000 $ et 4 000 $ pour installer une borne de recharge de niveau 2. Pour aider à compenser ce coût initial, le gouvernement a introduit dans le budget fédéral de 2019 une nouvelle remise qui consiste à rembourser aux propriétaires jusqu’à 50 % du coût de l’installation d’une borne de recharge.

Bornes de recharge de niveau 3

Les bornes de recharge de niveau 3 sont dotées d’une technologie relativement nouvelle qui nécessite une très haute tension pour recharger votre batterie. Elles ont plutôt été conçues pour un usage commercial et leur installation résidentielle est hors de prix pour la plupart des propriétaires d’un VZE, mais elles tiennent une grande place dans l’infrastructure de recharge en plein essor. Ces bornes de recharge sont capables de fournir une autonomie de près de 160 kilomètres par demi-heure de recharge, de sorte qu’elles conviennent pour des « recharges » rapides en cours de route.  

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