En général, lorsque les Canadiens se tournent vers l’épargne-retraite, c’est le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) qui leur vient à l’esprit en premier. Cela se comprend facilement étant donné que la création des REER remonte à 1957, et qu’ils représentent toujours un moyen populaire pour les Canadiens de se constituer une épargne-retraite.
L’une des caractéristiques principales d’un REER est que les cotisations à votre REER vous donnent droit à un crédit d’impôt. Le montant du crédit est équivalent à l’impôt sur le revenu que vous avez payé sur le montant déposé dans votre REER, jusqu’à concurrence de votre plafond de cotisation annuel à un REER. Vous réclamez ce crédit directement sur votre déclaration fiscale.
Voici le CELI
En 2009, un nouveau programme d’épargne a été annoncé par le gouvernement fédéral dans le but d’offrir aux Canadiens une autre option d’épargne. Connu sous le nom de compte d’épargne libre d’impôt, ou CELI, ce type de compte, comme je l’ai expliqué dans un article précédent du blogue Oaken, permet à votre épargne de croître dans votre compte CELI et ces gains sont libres d’impôt lorsque vous retirez l’argent. Il s’agit d’une différence clé entre les deux types d’épargne, car tous les fonds retirés d’un REER font l’objet d’une retenue d’impôt, à votre taux d’imposition marginal actuel au moment où les fonds sont retirés.
Une autre chose à garder à l’esprit est que vous devez convertir votre REER en une quelconque forme de revenu lorsque vous atteignez l’âge de 71 ans. Pour ce faire, vous pouvez tout simplement prendre le montant total en espèces en un seul retrait ou sous forme de rente, ou vous pouvez convertir votre épargne en un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR). Notez toutefois que la méthode que vous choisissez aura des incidences fiscales différentes, et vous devriez en tenir compte lorsque vous déterminez l’option qui répond le mieux à vos besoins.
En revanche, vous n’êtes pas tenu de fermer un CELI lorsque vous atteignez un certain âge et les fonds que vous retirez ne sont pas imposables.
Épargner pour votre retraite avec un CELI
Bien qu’il ne soit pas particulièrement conçu pour faciliter l’épargne-retraite, un CELI peut, dans certaines situations, être très efficace pour constituer votre épargne-retraite. Par exemple, si vous êtes plus jeune et que vous venez de commencer votre carrière, vous avez sans doute un taux d’imposition marginal inférieur à celui que vous aurez plus tard dans votre carrière alors que vous gagnerez probablement un salaire plus élevé.
Dans le cadre d’un REER, les cotisations permises mais inutilisées sont automatiquement reportées d’une année à l’autre. Vous avez donc la possibilité de conserver les cotisations inutilisées pour plus tard lorsque vous gagnerez un salaire plus élevé et que vous serez dans une tranche d’imposition plus élevée. Cela augmentera le montant de votre remboursement lorsque vous ferez votre déclaration de revenus pour cette année.
En outre, si vous ou votre conjoint prenez des congés, par exemple un congé de maternité, votre salaire sera probablement moins élevé pendant cette période. Plutôt que de cotiser à un REER pendant votre congé de maternité, vous pourriez conserver cette somme jusqu’à votre retour au travail lorsque vous gagnerez un revenu supérieur. De cette façon, vous pourriez recevoir un remboursement d’impôt plus important l’année suivante. Entre-temps, vous pouvez cotiser à votre CELI pour garder votre épargne-retraite sur la bonne voie et profiter des avantages non imposables d’un CELI.
Mise à jour des cotisations à un CELI
À la fin de novembre, le gouvernement fédéral a annoncé que le plafond de cotisation à un CELI pour 2020 demeurerait inchangé à 6 000 $. Cela signifie qu’à compter du 1er janvier 2020, vous pouvez cotiser jusqu’à 69 500 $ à votre CELI, si vous êtes admissible à cotiser chaque année depuis la création des CELI en 2009.